Le comportement d’achat d’un consommateur est façonné par de nombreux paramètres comme ses goûts et préférences, son niveau de revenu, le niveau des prix dans l’économie, les prix des produits de substitution et des biens complémentaires, la demande et l’offre de biens sur le marché, etc.
Dans cet article, vous verez l’effet de la consommation sur l’explication du revenu.
Parmi tous les facteurs susmentionnés, les revenus des consommateurs, ainsi que les prix des biens, sont des facteurs prépondérants qui affectent la consommation de biens et de services par les consommateurs. Nous allons voir comment analyser l’impact de ces facteurs sur le mode de consommation.
Qu’est-ce que l’effet revenu ?
L’économie keynésienne définit comme effet revenu la variation de la consommation de biens et services résultant de la variation du revenu discrétionnaire des consommateurs.
Éléments de l’effet revenu
Pour bien comprendre l’effet revenu, il faut examiner les différents éléments de la définition susmentionnée en les reprenant un par un.
Tout d’abord dans la définition susmentionnée, le mot clé est » discrétionnaire » qui signifie aussi revenu réel disponible. Il s’agit de la partie du revenu d’un consommateur qui lui reste après avoir dépensé pour les biens essentiels à sa survie, payé les impôts et tenu compte de l’impact de l’inflation.
Après avoir payé tous les besoins essentiels, le consommateur a encore un peu de revenu entre les mains qu’il choisit soit d’épargner. Cette tendance est appelée dans le langage économique « Propension à épargner ». Ou bien, il peut décider de le dépenser pour acheter des biens et des services. C’est ce qu’on appelle la « propension à consommer ». Ces deux tendances économiques chez un consommateur, une classe de consommateurs ou une nation déterminent le niveau de consommation et ses variations de biens et services.
Maintenant, examinons minutieusement la deuxième partie de la définition : les variations de revenus. Les changements dans le revenu disponible peuvent se produire en raison de deux facteurs sous-jacents :
Des changements dans le revenu provenant de l’augmentation ou de la diminution des niveaux de revenu des consommateurs, des gains inattendus soudains, de la réception de l’argent d’investissement à son échéance ou de la perte sur tout investissement. Les changements dans le revenu provenant de l’augmentation ou de la diminution des niveaux de prix de divers biens et services dans une économie, les changements dans les taux d’imposition. Ceux-ci ont pour effet de libérer une partie du revenu des consommateurs qui était auparavant utilisée ou d’en bloquer une plus grande partie. En conséquence, ils demanderont plus ou moins des mêmes biens ou d’autres biens.
Alors, finalement, lorsque nous appelons un changement dans le niveau de consommation des biens et services comme « Effet de revenu », il s’agit en fait d’un phénomène bidimensionnel comme dans :
Les changements dans la consommation dus aux changements dans le revenu comme ci-dessus : effet de revenu-consommation. Les changements dans la consommation dus aux changements dans les niveaux de prix comme ci-dessus : effet de Substitution.
Types de biens
Maintenant, nous allons voir comment la consommation répond aux changements dans chacune des catégories mentionnées ci-dessus. Mais avant d’analyser les changements dans le modèle de consommation ; nous devons comprendre les différents types de biens et services sur le marché. En effet, chaque catégorie de ces biens et services répond différemment aux changements de revenus.
Ces biens peuvent être :
- Des biens essentiels ou inférieurs, ces biens satisfont les besoins de première nécessité indispensables pour maintenir un niveau de vie minimum ;
- Les biens normaux et de luxe, ce sont les biens que le consommateur pense à dépenser après avoir satisfait ses besoins fondamentaux de la vie. Il peut s’agir par exemple d’une éducation dans un collège privé, de diamants, de montres, de repas coûteux dans des restaurants chics, de vêtements de marque, d’articles de marque, de voitures, etc. ;
- Biens de substitution : ces biens peuvent être utilisés à la place de certains autres biens. Ex. Margarine à la place du beurre, thé à la place du café, sandwich à la place du hamburger, etc. ;
- Biens complémentaires : ce sont les biens dont la consommation va de pair comme les voitures et le carburant, les téléphones portables et leurs chargeurs, etc.
Réponse de la consommation à l’effet revenu
Comme dit précédemment, l’effet revenu a deux facettes – l’effet revenu-consommation et l’effet substitution. La différence critique entre les deux f est que sous l’effet Revenu-Consommation, les niveaux de prix pour des marchandises données restent constants alors que sous l’effet de substitution, les niveaux de prix changent.
Effet revenu – consommation
Augmentation du revenu
Les prix, les goûts et les préférences des consommateurs restent constants lorsque le revenu entre les mains des consommateurs augmente ; ils ont tendance à maximiser leur satisfaction et à demander plus de biens et de services.
Par exemple, lorsque Monsieur A gagne 4 300 euros par mois, il choisit d’aller faire des contrôles dentaires tous les quatre mois. Il regarde également des films avec ses amis dans une salle de cinéma tous les deux week-ends.
Maintenant qu’il a obtenu une promotion et une augmentation de salaire, il prend rendez-vous chez son dentiste tous les trois mois au lieu de quatre et regarde des films tous les week-ends. L’augmentation du revenu a entraîné une augmentation de la demande et de la consommation.
Diminution du revenu
En revanche, lorsque le revenu diminue ; le consommateur modifie son mode d’achat et demande des quantités moindres de biens et de services.
Par exemple, en raison d’un krach économique et de la réduction des effectifs qui en résulte, M. B a perdu son emploi. Là, il n’utilisera son lave-linge-sèche-linge qu’une fois par semaine afin d’économiser sur les factures d’électricité. Il réduira également ses dépenses de « sorties au restaurant » et de sorties sociales.
La propension à épargner et la propension à consommer
La modification de la demande suite à un changement de revenu dépend également de la propension ou de la tendance à épargner ou à consommer d’un individu ou d’une nation. Dans l’exemple susmentionné de M. A, s’il a une plus grande propension à épargner qu’à consommer, il commencera à investir dans un fonds commun de placement après l’augmentation de son salaire plutôt que d’acheter des films. Dans ce cas, la demande de consommation de films ne changera pas en ce qui concerne M. A.