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Gestion de patrimoine : les spécificités à connaître

Sommaire

La gestion de patrimoine n’est plus un luxe réservé aux riches. En 2024, chaque Français doit réfléchir à une stratégie pour faire fructifier son bas de laine. Voici les défis qui les attendent cette année.

 

Se prémunir contre l’érosion du pouvoir d’achat

 

Garder ses économies sur un simple Livret A n’est plus une option viable pour préserver son pouvoir d’achat selon les experts en gestion de patrimoine. Les épargnants avisés diversifient dès à présent leurs placements. Ils se tournent vers des supports mieux rémunérés comme les fonds en euros d’assurance-vie ou les obligations d’État. Les professionnels recommandent par exemple d’investir dans des fonds obligataires à échéance pour capter les taux du moment. Qui plus est, la hausse généralisée des prix se répercute sur les dépenses incompressibles comme le loyer ou les charges de copropriété. Optimiser sa fiscalité immobilière, réduire ses frais bancaires et renégocier ses prêts figurent parmi les pistes pour amortir le choc inflationniste. 

 

Adopter une allocation d’actifs équilibrée et diversifiée

 

Face à un contexte économique et financier instable, la diversification s’impose plus que jamais comme la clé d’une gestion patrimoniale réussie. Pour réduire les risques et lisser la performance, le portefeuille doit combiner intelligemment différentes classes d’actifs. Selon les spécialistes, un particulier devrait répartir son patrimoine financier entre une poche d’actifs peu risqués (livrets réglementés, contrats en euros), une poche obligataire et une poche actions, le tout dans des proportions modulables selon son âge et son appétence au risque. Les investissements immobiliers de défiscalisation peuvent aussi trouver leur place, mais en complément. Cette stratégie de diversification doit également s’appliquer au sein d’une même classe d’actifs. Par exemple, pour l’immobilier, il est judicieux de mixer différents types de biens et de supports. De même, en assurance-vie, les CGP préconisent de panacher divers fonds en euros et unités de compte. La dispersion des risques constitue la meilleure parade aux soubresauts des marchés.

 

Suivre les évolutions fiscales et juridiques

 

Si les lois de finances 2023 et 2024 n’ont pas profondément modifié la donne fiscale, les années à venir pourraient réserver des surprises, notamment au-delà de 2027. Les particuliers doivent donc se tenir informés des changements législatifs afin d’adapter au mieux leur stratégie patrimoniale. Certains véhicules de défiscalisation pourraient par exemple être remis en cause, à l’instar du très populaire dispositif Pinel dont la disparition fait l’objet de rumeurs récurrentes. De même, les régimes d’imposition favorables qui ne bénéficient pas de certains placements (PEA, assurance-vie) pourraient subir des aménagements restrictifs. Sur le plan juridique, les modalités de transmission du patrimoine évoluent aussi régulièrement. Il faut anticiper et prendre en compte ces modifications dans la rédaction des clauses bénéficiaires, des donations ou des testaments. Faute d’une bonne préparation, les héritages pourraient pâtir d’un train de réformes inattendues.

 

Faire appel à un conseiller patrimonial de confiance

 

Avec la complexité des solutions d’investissement, la volatilité des marchés et l’instabilité fiscalo-juridique, la gestion de patrimoine se professionnalise toujours davantage. Dès lors, il paraît indispensable pour un particulier de s’entourer d’un expert en mesure de l’accompagner durablement.

Le bon conseiller patrimonial indépendant doit conjuguer une palette de compétences : 

  • maîtrise des produits financiers et immobiliers ; 
  • connaissance pointue de la fiscalité ; 
  • et aptitude au conseil personnalisé. 

Son rôle consiste à définir une stratégie sur mesure en adéquation avec le profil du client, qu’il s’agisse d’un jeune actif ou d’un retraité fortuné.

 

Miser sur les tendances porteuses

 

Pour tirer leur épingle du jeu en 2024, les investisseurs particuliers doivent aussi s’intéresser aux thématiques en vogue comme l’investissement socialement responsable (ISR). L’épargne salariale, les SCPI « vertes » ou les obligations à impact, les supports d’investissement durables offrent aussi de belles perspectives à moyen et long terme. Ils permettent de diversifier leurs placements, les épargnants ont là l’opportunité de donner du sens à leur patrimoine, avec le financement de la transition écologique ou énergétique, par exemple.